
Célébrons Pan grâce à l’hymne homérique qui lui est dédié, et qui s’ouvre par la traditionnelle invocation à la Muse. Malgré ce qualificatif d’ « homérique », le poète de Chio n’en est pas l’auteur : ces hymnes en vers ont été dits « homériques » car ils sont, comme les épopées, composés en hexamètres dactyliques, et diffèrent en cela d’autres genres d’hymnes. Dieu protecteur de l’Arcadie, cette région centrale de la Grèce qui devint pour les artistes de la Renaissance un pays mythique et idyllique et où se situe le centre de son culte, Pan est un dieu de la nature, dieu aux « pieds de chèvres », tantôt chasseur agile collant aux basques d’une bête sauvage ou d’une nymphe, tantôt alangui dans l’herbe d’une prairie qu’embaument les fleurs du printemps….
« À Pan
Muse, célèbre le fils chéri de Mercure [Hermès], Pan aux pieds de chèvre, au front armé de deux cornes, aux sons retentissants, et qui, sous la fraîcheur du bocage, se mêle aux chœurs des Nymphes : celles-ci, franchissant les hautes montagnes, adressent leurs prières à Pan, dieu champêtre à la chevelure superbe mais négligée.